Il apparaît clairement aujourd’hui, à partir de nombreuses consultations effectuées auprès de Cabinets d’expertise comptable français que
la question de l'externalisation de la saisie de comptabilité est à l’ordre du jour.
Le marché est mûr et l’offre de solutions répond désormais aux problèmes rencontrés par un grand nombre de cabinets d’expertise comptable :
- Dégradation de la rentabilité de l’activité de tenue de comptabilité. En effet, le prix de vente des prestations de tenue de comptabilité est stable depuis quelques années, alors que les charges des Cabinets ne cessent d’augmenter et en particulier les salaires, le coût des licences informatiques, le coût de la place disponible pour accueillir les collaborateurs, …
- Désintérêt du personnel sur ces missions
- Gestion du personnel de plus en plus complexe (salaires élevés, coût social du travail, 35 heures, ...)
- Concurrence acharnée de l’ensemble de la profession sur ces missions.
Face à cette situation, il convient de constater :
- Qu’une partie significative de la profession comptable est déjà organisée pour sous-traiter les travaux de saisie comptable dans des conditions de qualité et de prix tout à fait satisfaisante, et la tendance ne fait que s’accentuer,
- Que ce phénomène semble irréversible,
- Que les Cabinets qui ont adopté ce type d'organisation de leur travail sont aujourd'hui des entreprises structurées, régulièrement à jour dans leur planning et qui consacrent plus de temps au contrôle et au conseil qu'à des activités matérielles sans valeur ajoutée,
- Que toutes les professions de main d'œuvre ont évolué dans ce sens depuis plusieurs années ,(banques, assurances, grandes entreprises, …)
Des informations qui nous sont remontées, il ressort que :
- la majorité des cabinets pense qu’une solution aux problèmes visés ci-dessus consiste à externaliser la saisie de comptabilité ;
- la quasi unanimité des experts-comptables pense par contre que l'établissement des situations et des comptes annuels ne peut être sous traitée.
Il apparaît donc que les experts-comptables cherchent aujourd’hui de nouvelles modalités de croissance, et cherchent à se concentrer sur les missions à plus forte valeur ajoutée.
D’une façon générale, la profession comptable est aujourd’hui convaincue que la technologie existe pour réaliser ces missions en toute sécurité et il semblerait que les mentalités commencent à changer.
- La dématérialisation est désormais une technique largement répandue ; les pièces ne quittent plus le site principal.
- La communication des programmes informatiques entre eux, n’est plus un frein technique.
- La barrière linguistique n’existe pas dans les pays où sont installées les entreprises sous-traitantes.
Les experts comptables savent également :
- Que la sous-traitance des travaux de saisie comptable représente une économie importante à l’échelle d’un Cabinet,
- Qu’il n’existe pas d’autre possibilité de réduire les coûts de production de façon aussi significative,
- Que ce processus d’organisation est parfaitement adapté tant pour les comptabilités de trésorerie que pour les comptabilités d’engagement, et ce, que les dossiers soient mis à jour régulièrement ou une fois par an.
Certes, les considérations morales freinent encore une évolution plus rapide du phénomène, mais nombreux sont ceux qui pensent à la lumière des premières expériences que les gains de productivité attendus devraient leur permettre de rendre des services à plus forte valeur ajoutée à leur clientèle sans faire varier de façon importante leurs effectifs français.
Le principal changement réside dans les efforts à accomplir en terme d’organisation, de communication interne et de formation au sein du Cabinet.
Dans la majorité des cas, il a été observé qu’une personne est désignée dans le cabinet français pour gérer la relation avec l’entreprise sous traitante.
Pour la profession comptable, une des difficultés consiste à identifier les bons prestataires ; ces derniers sont généralement de taille modeste et ont des difficultés à communiquer et à se faire connaître. Les tests opérés à ce jour par une partie de la profession ne semblent pas tous convaincants, et il est évident que la meilleure solution actuelle consiste donc à tester et valider la solution proposée; la montée en puissance du volume de sous-traitance ne pouvant s’opérer que progressivement dans le temps